Fase - Anne Teresa de Keersmaeker

 
Photo de Alastair Muir - Danseuses: AT de Keersmaeker et Ale Dolven

Hier après-midi dimanche 4 mars au Centre Pompidou à Paris.

L'évidence d'être devant un chef-d’œuvre.

Au-delà de la beauté de la mécanique de cette pièce (l'horloge, les décalages parfaits, les phasages et déphases qui tissent le sens -j'avais du écrire un billet sous le choc de cette première vision:, je découvre ce que je n'avais pas vu il y a quelques années à la première vision : l'aspect profondément humain de cette danse. La danse d'Anne Teresa de Keersmaeker qui n'est pas dans le démonstratif, mais dans le faire, dans la simplicité, dans l'humain.

Dans le chapitre (quel est le bon terme ?) Violin Fase, Anne Teresa de Keersmaeker danse seule. Ses diagonales sont toujours parfaites, mais elle prend soudainement les allures d'une jeune fille, presque primesautière malgré sa rigueur : elle gambade, montre sa culotte en remontant sa robe, la joie apparait et la rigueur de la musique s'éloigne. Steve Reich est toujours là et sa musique prend un intérêt plus grand.

F*

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